Les premières traces d’habitation sur le Château est une Chapelle fortifiée Templière, actuelle réception du complexe para-hotelier et gite de l’Aile Templière.
Il est important de distinguer deux périodes qui ont marqué l'histoire de cette région à l'époque des templiers. Tout d'abord celle qui correspond aux premières implantations au XIIe siècle et pendant laquelle l'ouest de la région était sous contrôle des Plantagenêts, à savoir les possessions du comté d'Anjou. Ensuite le XIIIe siècle qui débute avec la conquête de ces territoires par le roi de France Philippe Auguste et leur intégration au domaine royal français.
- Le comté de Tours en tant que fief du comté d'Anjou, mais qui deviendra une sénéchaussée héréditaire (Touraine) liée au domaine royal français et qui correspond à l'Indre-et-Loire
- Maison du Temple de Dolus-le-Sec, commune de Dolus-le-Sec qui dépendait de la Commanderie de Fretay.
A la renaissance, le château se transforma et la partie sud vis le jour, si reconnaissable avec sa déambulation, et ses fenêtres à meneaux, ainsi que sa pièce d’eau, réserve afin que les moines puissent pécher.
La FUYE, ou pigeonnier construit au XVe siècle domine toujours l’étang.
Le Château fut modifié une nouvelle fois à la fin du XVIIe siècle, il demeure dans sa forme actuelle.
Enfin hérité de sa mère, le jeune marquis de La Fayette en devint le propriétaire au XVIIe siècle.
On sait qu’il se rendit régulièrement au château de Reignac, d’où était rattaché le Moulin, et le Château de l’Epinay.
Célèbre pour ses diners bavards et ses promenades à cheval sur ses terres, rien que 1600 hectares pour le Château de Dolus.
Gonzague Saint Bris, voisin au château de Chanceaux, va en devenir un de ses plus fervent admirateur et ainsi écrire une biographie des plus réussie…
Mais revenons à nos moulins et aux propriétés lochoises du marquis de La FAYETTE...
Le 28/3/1707, le fief de l’Epinay est acheté par Louis Barbarin, comte de Reignac en Saintonge ainsi que Chanceaux et la baronnie du Fau.
En 1717, ces terres sont érigées en marquisat par le roi Louis XV, âgé de 7 ans à cette époque.
Louis Barbarin meurt en 1719. Il est enterré dans la chapelle du château de Reignac. Sur son tombeau on peut toujours lire : « marquis de Reignac, Seigneur de Chanceaux, L’Epinay.
La veuve de Louis Barbarin, Marie Marguerite de la Vallée de Pimodam décède le 16/12/1745.
L’héritière de ces domaines est alors sa fille Julie céleste Barberin, épouse de Charles Yves Thibault Comte de la Rivière. Julie céleste meurt en 1754.
Sa fille Julie Louise-Céleste étant déjà morte, ses terres tourangelles reviennent à ses 3 petits enfants Louis-Henri, François-Yves et Louise-Julie.
Louis-Henri meurt en 1760 et François Yves en 1761, si bien que Louise-Julie reste seule propriétaire de Reignac, Chanceaux et L’Epinay.
Elle avait épousé en 1754 Michel-Louis-Christophe-Roche-Gilbert Dumottier, marquis de La Fayette. Louise Julie meurt en 1770.
Ses terres de Reignac, l’Epinay, Chanceaux reviennent à son fils Gilbert Dumottier, Marquis de Lafayette, Maréchal des camps et armées du roi, Major-Général au service des Etats-Unis.
Le 14/2/1792, le Marquis de la Fayette vend ces 3 domaines au citoyen Pierre-Charles Avril Pottier pour 370.000 livres. Le château de L’Epinay étant évalué à 68000 livres.
Le 14/1/1794 Pottier vent l’Epinay pour 65000 livres à Balthazar Symphorien Joseph Besnard.
A sa mort le domaine revient à l’une de ses nièces Marguerite Besnard, épouse de Claude Baillou dont les descendants conservèrent le château de L’Epinay pendant 5 générations.